lundi 25 juin 2007

Sarkozy ivre au G8 - Polémique ou info ?

Les images de la conférence de Presse de Nicolas Sarkozy, à l'issu de sa rencontre avec Vladimir Poutine, m’ont fait rire. Beaucoup.


Dans cette affaire, on peut distinguer deux phases.

La première, où l'info "Sarko ivre au G8" est diffusée. Notons que seule la RTBF, belge, diffuse ces images. L'initiative ne sera pas prise en France.



La deuxième phase peut être appelée "Polémique sur les images de la RTBF". Dans cette phase, tous les médias relaient les protestations françaises, les excuses du journaliste belge, et même les explications de Sarkozy (interview donnée au journal Le Parisien).

Dans Le Figaro du 20 juin, on pouvait lire:
Le chef de l’Etat précise qu’il n’était pas ivre mais essoufflé après avoir monté les escaliers quatre à quatre.

Ou encore, le même jour:

Eric Boever s'était déjà excusé via le blog de Jean-Marc Morandini : "Je suis désolé des proportions que prend ce qui n'était au départ qu'un clin d'oeil" et "ne voulais évidemment pas heurter la sensibilité nationale française, d'autant que je suis moi-même français par ma mère"

A mes yeux, "Sarko ivre au G8", c’est une information solide. Informer les citoyens sur le comportement de leurs dirigeants, dans les moments officiels, me semble une mission de notre presse.


La "Polémique sur les images de la RTBF" a en revanche un statut plus délicat. Déjà, la polémique change-t-elle quelque chose aux faits ? Puis, ce qu'il y a de gênant, c'est que le lecteur est informé d'une controverse opposant professionnels de la communication et directeurs d'antenne.

Le journaliste ne peut que difficilement donner de la distance aux contenus fournis par la RTBF et par l’Elysée. Le fait générateur de l’info est la parution d'un communiqué, et non pas son contenu. Toute analyse du propos est ainsi compromise.

Dans cet emballement, la différence de traitement entre l’info de départ, et les propos très bien ciselés du président est préoccupante. Serions nous plus prompts à défendre nos puissants qu’à les blâmer ?

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